Comment espérer avoir quelqu’un dans sa vie lorsqu’on est incapable de s’exprimer ? Noé souffre de sa solitude affective. Il a conscience qu’il faudrait un miracle pour qu’il trouve la personne qui verra au-delà du boxeur qu’il représente. Alors il observe, beaucoup. Et se fait mal en constatant à quel point c’est naturel pour les autres de simplement engager la conversation. Lorsqu’Axel apparaît devant lui avec sa chevelure hirsute, ses yeux qui pétillent et sa facilité à déverser les mots, cela se confirme, inutile de monter sur le ring, dès le premier round il sera KO. Il n’est pas pour lui, il est trop… tout ! Puis, ce n’est pas comme s’il était capable de l’aborder, la fuite est une bien meilleure solution. Sa combativité est réservée au noble art et c’est très bien comme ça. Il ferait mieux de se faire une raison, il n’est bon qu’à boxer. Qu’importe qu’il étouffe, après tout, qui s’en soucie ? De toute façon, jamais personne n’a compris la force de ses silences, pourquoi ça serait différent avec lui ?